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19/05/2014

POUR UN APPEL SOLENNEL DES PLUS EMINENTS EUROPHILES

Editorial

Nous sommes désormais à quelques jours des élections européennes qui vont se dérouler du 22 au 25 mai 2014. Et, pourtant, nous ne voyons poindre à l’heure actuelle la moindre ébauche de propositions crédibles permettant de refonder l’Europe, cette Europe critiquée, maltraitée, vilipendée, dénoncée par les europhobes de toujours et par des cohortes d’eurosceptiques qui ne mesurent pas les conséquences dramatiques qu’auraient sur les peuples d’Europe l’abandon même de l’idée de construction européenne.

Une clarification sur le devenir de l’Europe va s’imposer à terme.

Face au déferlement de vagues d’euroscepticisme, les dirigeants ne pourront longtemps encore accepter le statu quo actuel.

Des initiatives devraient venir non pas de ceux qui n’ont pas de mots assez durs à l’encontre de l’Union européenne mais de ceux qui ont toujours été les plus ardents avocats de la construction européenne.

Au risque de mécontenter un peu plus ceux qui ne soutiennent que mollement le projet européen, un appel solennel émanant des principaux dirigeants politiques, économiques, financiers mais aussi d’intellectuels et bien évidemment de chefs d’Etat et de gouvernement, en activité ou non, devrait être lancé en vue de refonder le projet européen et de franchir une étape décisive dans la voie d’une authentique Europe politique.

Cet appel, véritable acte fondateur d’une Europe puissance, d’essence fédérale et dotée des instruments de la souveraineté devrait être adressé à tous ceux, Etats et peuples qui accepteraient de s’engager dans cette voie.

J’ai souvent ici-même exprimé le vœu que d’éminents artisans de la construction européenne sachent transcender leurs clivages et parler d’une même voix  pour lancer un tel appel afin de faire barrage à la déferlante europhobe.

Dans le même sens, le bureau du RCE publiait déjà le 9 mai 2010 un communiqué traduisant le même souhait, ainsi rédigé :

« Le Rassemblement Civique pour l’Europe regrette le silence des politiques et notamment des plus européens d’entre eux alors que la monnaie européenne est attaquée et que l’idée même de construction européenne est une nouvelle fois dénoncée par les eurosceptiques de tous bords qui vont jusqu’à annoncer le décès prochain de l’euro.

Il est urgent et indispensable que des autorités européennes incontestables, des hommes d’Etat, des personnalités politiques, des universitaires,  des philosophes,  des juristes, des  économistes, notamment, qui ont consacré l’essentiel de leur vie à la construction de l’Union européenne, fassent entendre le son de leur voix et lancent un appel solennel en vue de sauver le concept même d’ « Europe Unie » en indiquant la marche à suivre pour franchir une étape décisive.

Le courage politique est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Il y va de l’avenir de l’Europe et du devenir de ses peuples, unis dans la diversité.»

Des voix ont été entendues, des paroles prononcées, des articles rédigés, mais nulle initiative d’importance et concertée engagée.

Quatre ans plus tard, les Européens, non pas béats comme disent les europhobes et les eurosceptiques de toujours, mais les Européens conséquents, appellent des paroles et des actes beaucoup plus forts. Ils attendent un projet mobilisateur et une vision claire de l’avenir qui leur est proposé.

    Gérard-David Desrameaux

      Président-fondateur du

Rassemblement Civique pour l'Europe

 

19/05/2013

UNE INITIATIVE EUROPEENNE POSITIVE

Editorial

« Mon devoir, c’est de sortir l’Europe de sa langueur (…) ». Cette phrase prononcée par le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse du 16 mai 2013 mérite de retenir toute notre attention.

Il convient de saluer comme il se doit la proposition faite ensuite par le président de la République d’aller vers un fédéralisme budgétaire et vers la formation à terme d’un gouvernement économique de la zone euro.

J’ai trop souvent dénoncé sur ce site l’absence d’un véritable dessein européen chez la plupart des dirigeants français, et souvent aussi européens, pour ne pas taire aujourd’hui ma satisfaction de voir et entendre le chef de l’Etat reprendre l’initiative sur le terrain européen.

Nous appelions à l’audace, nous demandions aux Européens de conviction de s’exprimer.

Il faut désormais inviter tous les européens sincères et responsables de ce pays à emboîter le pas au président de la République et à faire en sorte que les intentions ainsi affirmées soient suivies d’effets et que des propositions concrètes soient formulées, propositions qui soient acceptables par nos partenaires.

Depuis des années, le RCE en appelle à la création d’une « Europe puissance » et à l’émergence d’une gouvernance européenne qui soit à la hauteur des enjeux.

Félicitons-nous de ce ton nouveau et de cette relance d’un projet fédérateur.

Il est en effet urgent de redonner aux peuples de l’Union et plus encore à ceux de la zone euro des raisons de croire et d’espérer dans le projet européen.

Ces peuples perdaient espoir car chaque jour des faits, des mesures prises, des décisions arrêtées accréditaient l’idée que l’Europe était défaillante et ne remplissait pas les missions qui lui incombaient

Pensons à cette phrase, souvent rappelée sous ma plume, prononcée par François Mitterrand : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir.»

Oui, il est urgent de franchir de nouvelles étapes et d’aller vers ce fédéralisme qui donnera tort à tous les détracteurs de l’Europe.

Seul un vrai et authentique fédéralisme permettra par son caractère démocratique indiscutable de doter l’Europe, et plus particulièrement la zone euro, des instruments de pouvoir et d’efficacité ainsi que la légitimité nécessaire pour faire et agir au nom des peuples.

Il faut en appeler à tous les démocrates et républicains sincères que compte ce pays pour qu’ils renforcent par leurs initiatives et contributions cette démarche.

Plaçons au centre des élections européennes de juin 2014 la question fondamentale de la Constitution d’une authentique gouvernance économique européenne.

Gérard-David Desrameaux